Douze façons de réduire votre risque de démence
Produit de mobilisation des connaissances (2024)
Jusqu'à 50 % des cas de démence au Canada sont attribuables à 12 facteurs de risque modifiables. Les stratégies visant à accroître l'activité physique et à favoriser la prise en charge efficace des troubles auditifs, de l'obésité et de l'hypertension s'avèrent les plus prometteuses pour prévenir la plupart des cas.
- La démence est en hausse au Canada. Selon la Société Alzheimer, le nombre de personnes atteintes de démence au Canada devrait tripler entre 2020 et 2050, passant d'un peu plus d'un demi-million à 1,7 million de cas.
- En 2020, un rapport d'une des commissions de la revue The Lancet (en anglais seulement) a révélé qu'il est possible de prévenir 40 % des cas de démence dans le monde entier en s'attaquant à 12 facteurs de risque au cours de la vie. Or, les répercussions de ces derniers au Canada étaient méconnues, jusque tout récemment.
- Des chercheurs de l'Université Western ont analysé les données issues de l'Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (ÉLCV) pour déterminer les facteurs de risque modifiables qui présentent la plus forte prévalence et la corrélation la plus élevée avec les changements cognitifs qui surviennent à un âge moyen ou avancé au Canada. Plus précisément, l'équipe s'est penchée sur 12 facteurs de risque modifiables afin d'évaluer en quoi leur prévalence et leurs éventuelles répercussions diffèrent en fonction du sexe, du groupe d'âge et du pays de résidence.
- L'équipe de recherche a constaté que jusqu'à la moitié des cas de démence au Canada sont attribuables à ces 12 facteurs de risque modifiables, et que les stratégies visant à accroître l'activité physique et à favoriser la prise en charge efficace des troubles auditifs, de l'obésité et de l'hypertension s'avèrent les plus prometteuses pour prévenir la plupart des cas.
- L'étude a paru en juin 2024 dans la revue The Journal of Prevention of Alzheimer's Disease (en anglais seulement). L'équipe à la tête de cette étude a conclu par ailleurs que les chances de prévenir la démence sont très élevées chez les personnes de 45 à 64 ans. Autrement dit, les stratégies de santé publique devraient cibler cette tranche d'âge plutôt que les personnes âgées.
- Surim Son, doctorante et première auteure de l'étude, a reçu un financement du Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement visant à soutenir des activités d'application des connaissances. Elle a élaboré un calendrier dans lequel seront présentés les résultats de l'étude. Chaque mois mettra en vedette l'une des 12 stratégies pour réduire le risque de démence.
L'équipe
Première auteure : Surim Son, doctorante, Département d'épidémiologie et de biostatistique de l'Université Western
Auteur en chef : Dr Manuel Montero-Odasso, gériatre, chercheur et professeur, École de médecine et de dentisterie Schulich de l'Université Western
Ressources et lectures complémentaires (du milieu universitaire et d'autres milieux)
- Facteurs de risque potentiellement modifiables de faible cognition et de démence : le Canada pourrait-il réduire la démence de 50 %? – webinaire de l'ÉLCV
- Pleins feux sur les stagiaires : entrevue avec Surim Son – site Web de l'ÉLCV
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